Important Modern & Vintage Timepieces

Monaco, Jul 16, 2019

LOT 31

Abraham-Louis BREGUET (1747-1823), horloger. Exposition nationale des produits de l’industrie de 1819.

EUR 5,000 - 8,000

CHF 5,600 - 9,300 / HKD 44,000 - 70,000 / USD 5,600 - 9,300

Booklet « Exposition de 1819 - Produits de la maison Breguet, en vingt-un objets différents, nouveaux ou perfectionnés », from Firmin Didot, rue Jacob n°24, 15 pages in-quarto. Brochure intitulée « Exposition de 1819 Produits de la maison Breguet, en vingt-un objets différents, nouveaux ou perfectionnés », de l’imprimerie de Firmin Didot, rue Jacob n°24, 15 pages inquarto, imprimées et brochées.


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Brand Abraham-Louis BREGUET

Year Circa 1819

Material Paper

Notes

Born on January 10, 1747, in Neuchâtel, Louis-Abraham Breguet, the son of Jonas-Louis Breguet and Suzanne-Marguerite Bolle, did not know that he would pave the way for one of the greatest watch dynasties. At that time, Neuchâtel was a principality that became the personal property of the house of Hohenzollern. A period of economic prosperity favourable to the development of watchmaking activity. In 1752, there were no less than 464 watchmakers in the principality. After his father’s death in 1758, his mother married Joseph Tattet, a watchmaker, constituting his first step towards this profession. In 1762, he left school and was placed with a watchmaker where he demonstrated obvious predispositions. At the end of the same year he was in Versailles, benefiting from the Tattet family’s solid Parisian address book. Paris is the centre of the Western world, a place of intellectual emulation where technological advances and artistic conquest abounded. In 1775, he founded the Breguet house, located 39 quai de l’Horloge on the Île de la Cité. After becoming a « master clockmaker » in 1784, he acquired an international reputation thanks to his many inventions. Thus he perfected the self-winding movement (1780),invented gongs (1783) and haispring. In addition to these technical creations, he worked hard on the « design » of watches by creating, in 1783, the famous « Breguet hands » and « Breguet numeral index », and then by producing, from 1786 onwards, his first guilloché dials. In the context of the French Revolution, because he had been Louis the 16th and Marie-Antoinette’s watchmaker, whom he met via Father Marie, he had to go into exile in Switzerland on the advice of his friend Marat. He returned to Paris in 1795, after being granted French citizenship. Upon his return, his heterogeneous friendships of leading figures, such as Murat or Talleyrand, will be of great support to him and open the doors to new prestigious clients such as Napoléon Bonaparte or Joséphine de Beauharnais. His clientele became more diversified on the international level, with the European nobility buying from him. Proof of these new prospects, in 1808, he opened a new office in St. Petersburg — which he had to close three years later in response to Tsar Alexander the First’s embargo against the French products. Coming back to France does not mark the end of his technical progress. He was the first to use rubies for movements, invented the tourbillon (1801), the wristwatch (1810), the subsidiary dial for hours and minutes of a second meridian (1812), the marine chronometer with two barrels (1815), the astronomical telescope oculary to measure tenths of a second and even hundredths more approximately (1819), the « observation chronometer » (1820), which is considered to be the ancestor of the modern chronograph. He died in 1823, after laying the grounds for a watchmaking dynasty.
Né le 10 janvier 1747, à Neuchâtel, dans une famille bourgeoise, Louis-Abraham Breguet, fils de Jonas-Louis Breguet et de Suzanne-Marguerite Bolle, ignorait qu’il serait le premier jalon de la plus grande dynastie horlogère connue. Après la mort de son père, en 1758, sa mère se remaria avec Joseph Tattet, horloger ce qui constitue son premier pas vers cette profession. C’est en 1762 qu’il quitte l’école et est placé chez un horloger où il démontre des prédispositions évidentes. À la fin de la même année il est à Versailles et bénéficie du solide carnet d’adresses parisien de la famille Tattet. Paris est le centre du monde occidental, un lieu d’émulation intellectuelle où se succèdent avancées techniques et conquête artistique. En 1775, il fonde la maison Breguet, sise 39 quai de l’Horloge sur l’Île de la Cité. Devenu maître-horloger en 1784, il acquiert une réputation internationale grâce à ses nombreuses inventions. Il perfectionne le mouvement à remontage automatique (1780), invente des ressorts-timbres (1783), des cadratures de répétition et des échappements. Au-delà de ces créations techniques, il travaille sur le « dessin » des montres en créant, en 1783, les fameuses aiguilles à pomme dites « aiguilles Breguet » et des chiffres arabes dits « chiffres Breguet », puis en produisant, à partir de 1786, ses premiers cadrans guillochés. Dans le contexte de la Révolution française, celui qui avait été horloger de Louis XVI et Marie-Antoinette, rencontrés par l’intermédiaire de l’abbé Marie, dut s’exiler en Suisse sur les conseils de son ami Marat. Il revient à Paris en 1795 après avoir obtenu la citoyenneté française. À son retour ses amitiés hétéroclites, des personnalités comme Murat ou Talleyrand, lui seront d’un grand soutien et lui ouvriront les portes de nouveaux clients prestigieux comme Napoléon Bonaparte ou Joséphine de Beauharnais. Cette clientèle se diversifie considérablement sur le plan international, la noblesse européenne se fournissant auprès du célèbre horloger. Preuve de ce débouché, il ouvre, en 1808, un nouveau bureau à Saint-Pétersbourg – qu’il doit fermer trois ans plus tard face à l’embargo contre les produits français du Tsar Alexandre Ier. Ce retour en France ne marque pas la fin de ses avancées techniques. Il est ainsi le premier à utiliser les rubis pour les mouvements, invente le tourbillon (1801), la montre (1810), les cadrans à tour d’heures excentré (1812), le chronomètre de marine à double barillet (1815), l’oculaire de lunette astronomique, permettant de mesurer les « dixièmes de seconde et même les centièmes approximativement » (1819), la montre à doubles secondes ou « chronomètre d’observation » (1820), que l’on considère comme l’ancêtre du chronographe moderne. Il meurt en 1823, après avoir posé la première pierre d’une dynastie d’horlogers et de physiciens.